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Saponification à la MJC

La maison des jeunes et de la culture bauloise poursuit ses expériences d’ateliers novateurs, après la robotique, un atelier de création de savons naturels pourrait se mettre en place en 2013.

Cela paraît de prime abord beaucoup plus simple de faire ses emplettes au supermarché du coin que de se lancer dans une alchimie où interviennent plusieurs produits, pour former une réaction dite de saponification.
À l’origine de cette proposition originale, Gildas Rigaud, l’homme, docteur en biologie moléculaire, a travaillé une dizaine d’années au Brésil avant de revenir en France. Il donne des conférences et anime des ateliers sur Paris.
 

Pourquoi cet intérêt pour le savon naturel ?

« Au Brésil, pour mes activités, je suis resté un an dans la forêt tropicale, je ne suis rendu compte que les gens avaient perdu cette capacité à fabriquer leur savon. Ils allaient acheter leur savonnette en ville alors qu’ils le fabriquaient avant avec de la cendre et leurs matières grasses. J’ai trouvé cela tellement aberrant, que je me suis dit qu’il fallait retrouver ce plaisir d’en produire soi-même ».

Comment faire son savon naturel

Il existe plusieurs techniques, mais, pour résumer, le savon naturel est un mélange d’huile et de « lessive de soude », on ajoute pour le parfumer des huiles essentielles, selon ses envies ou ressentis. On touille, puis, on verse dans un moule (bouteille découpée par exemple), on laisse saisir la mixture qui va s’épaissir. Au bout d’un à deux jours, on peut découper la pâte, puis on la laisse « se faire » à l’image d’un fromage durant un mois. Ensuite, direction la salle de bains.
L’huile par ce procédé, produit des molécules de savon et du glycérol, le reste est une histoire de dosage. Il faut un savant calcul des proportions de la base qui va couper les molécules. Mais, rappelle le maître es-savonnier : « Un parfum  (provenant des huiles essentielles) va évoluer d’une façon précise en fonction de son origine et faire apparaître ou non certaines fragrances ou senteurs, et c’est tout un travail d’approche ».
Bref, on joue au gentil chimiste, puisqu’il faut, par des opérations mathématiques  (règles de trois) connaître la quantité au gramme près de la quantité de soude à incorporer. Exemple, si on utilise de l’huile de noix, le dosage en soude est de 0,138 g par gramme d’huile. « Il existe des calculateurs gratuits sur internet » rassure l’intervenant à ces premiers « disciples » venus là : « Par curiosité, pour apprendre ou parce que bio avant tout ».

« Le savon industriel n’est pas du savon »

Amusant de faire soi-même ses savons, d’accord, mais, outre le fait d’être naturel, ils ont d’autres propriétés. Tout d’abord, il est bon d’ôter un préjugé sur sa conservation qui est d’un à deux ans. à la question sur la différence avec un savon « industriel » Gildas Rigaud reste zen et explique : « Le savon industriel, ce n’est pas du savon, ce sont des molécules qui font des bulles avec un détergent à coté ».
Dans le savon naturel se trouvent les molécules saponifiées qui participent au nettoyage des saletés et puis, il y a le glycérol, qui tue les bactéries qui génèrent les mauvaises odeurs. Résultat, on n'a plus besoin, par exemple, de mettre de l’anti-transpirant. « Les industriels, eux retirent les molécules nobles pour vendre leurs autres produits, comme les déodorants »
Si l’on trouve des recettes un peu partout pour fabriquer son savon naturel soi-même, l’atelier proposé par la MJC vous permettra, sous forme de cours didactiques et pratiques, d’apprendre la bonne façon de procéder. Ensuite, grâce à cet apprentissage très convivial, vous aurez le bonheur de chanter en vous passant un savon (naturel) sous la douche… sans réprimande.
Notez que Gildas Rigaud donnera plusieurs conférences à la MJC en 2013 ayant trait aux pollutions environnementales et, notamment, ses incidences sur l’alimentation et la cosmétique.

Pratique :
Le prochain atelier est prévu fin janvier 2013, il se poursuivra, si un nombre suffisant de personnes s’inscrivent.
Renseignements : 02 40 60 37 15 
 

Auteur : JRC | 27/11/2012 | 1 commentaire
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Vos commentaires

#1 - Le 27 décembre 2014 à 05h13 par Pierre Bourbon
Gildas Rigaud KKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKK pas vrai

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