Les commerçants l’avaient promis, ils seraient prêts. Après un déménagement de l’ancienne halle, fertiles à la résurgence de souvenirs bons ou mauvais, ils étaient tous là ou presque. Jean-François Bourse et ses collègues, aux liens resserrés comme jamais, pouvaient apprécier le passage réussi de cette étape délicate. Sur les bancs, réduits par la force des choses, la marchandise paraissait aussi abondante que durant les mois d’été. L’envie d’acheter et de vendre avait repris le dessus après une semaine de démontage et de remontage frustrant pour l’activité commerciale du centre-ville.
« Je ne peux pas tout mettre ma marchandise » se lamente le président Jean-François Bourse. Pensez donc, de 19 m sous l’ancienne halle, son banc s’est réduit à 6 m seulement. Comme les petits copains, ce n’est pas parce qu’il est président, son étal a subi une cure d’amaigrissement. Cela ne l’empêche pas d’avoir un bel étalage très coloré. « Je suis très content ce déménagement a permis de resserrer les liens entre nous. Tout le monde a bien joué le jeu »
À l’ouverture des portes coulissantes de l’entrée principale de la halle provisoire, le rayon fleurs explose aux regards des clients. Quelle mise en bouche ! « Cela fait 18 ans que je vends des fleurs sous le marché. » confie Isabelle Rétif la fleuriste mais aussi la secrétaire de l’ADIM. De son emplacement royal, Isabelle est ravie du déroulement de ce transfert « Il a permis de redynamiser l’association, de rénover nos bancs vieillots. Quelque chose s’est passé, cela nous a permis de nous connaître et de ressouder nos liens avec une entraide importante ». Cela nous a donné un salutaire « coup de pied aux fesses ». Une remise en question qui lui fait oublier le casse-tête de la réduction des linéaires disponibles.
Avec sa fille Émilie, Desirée est le fabricant d’un gâteau au chocolat succulent Appelé « Le Baulois », ce dessert est si délicieux qu’il fond dans la bouche. Après beaucoup « d’effets de manches », et ce n’est pas fini, c’est avec obstination qu’il défend son produit dont il revendique l’originalité. Son nouveau rayon sous la halle provisoire lui plaît bien. « Nous allons faire du bon travail »
Depuis 42 ans, la Maison Perrin exerce son talent dans la vente de ses produits en crémerie et spécialités fromagères. Sans attiser les jalousies, il n’est pas faux de dire que son banc sous les anciennes halles était le plus esthétique avec l’ovale de son meuble de froid du plus bel effet. C’est la fille Caroline qui a pris la suite de ses parents depuis déjà un paquet d’années. « Je suis très contente de ce nouvel outil. C’est vrai, c’est beaucoup plus petit. Mais déjà, mon rayon me semble très sympa et la convivialité va être un sentiment fort pendant cette période de 18 mois ». Surtout pas plus !
Dans l’espace consacré aux produits de la mer, le rayon « phare » est bien celui, depuis 42 ans, de Thérèse. Une fois encore, comme dans l’ancienne halle, mais plus à l’abri, elle a été mise à la porte. Celle du fond de la halle provisoire en l’occurrence. « Près de la porte, cela me convient. Avec les queues que forment mes clients, « J’embête tout le monde ». Ils vont s’y faire. Nous allons faire du bon travail ».
En face d’elle, de l’autre côté de la porte se trouve « Chez Yannick » le spécialiste des huîtres et coquillages dont ses fameux belons. « Près de la porte, c’est pratique. C’est comme à l’école où j’étais le dernier arrivé mais le premier parti ». Comme un courant d’air.
Voilà un boucher, spécialiste de la viande provenant des vaches limousines, heureux. « Je n’ai perdu que 0,90 cm de linéaire dans cette nouvelle halle. C’est bien. C’est un emplacement provisoire, il ne faut pas demander le Pérou. Je tiens à remercier tous les élus qui ont travaillé sur le projet. Les dirigeants de l’ADIM, notre association de commerçants, ont fait du bon « boulot ».
Chez les Letexier on ne fait pas que de travailler le bois ou de « bichonner » les vieilles voitures les passions de Richard Letexier. Sa femme Christelle, elle, elle vend des fruits et légumes. Cela lui plaît bien. « Nous avons réussi à tout mettre nos produits avec 10 m de moins de linéaire. L’emplacement me plaît beaucoup. C’est propre, c’est neuf. Avec les enseignes uniformes cela forme un bel ensemble. Seul l’éclairage est insuffisant ».
Le banc de fruits de mer de la famille Cham existe depuis 53 ans. C’est le record apparemment. Jacqueline a laissé sa place à sa fille, à droite sur la photo, depuis quelque temps déjà. Elle garde cependant un avis bien tranché sur l’activité économique. « Je trouve cette halle assez sympathique. Dommage que la place, qui nous est accordée, soit si restreinte. Cela manque de grandeur et c’est difficile de tout réimplanter. D’autre part, je pense que l’on aurait dû attendre la fin de la crise pour faire ce transfert ».
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