Cette année ce sont trois scènes qui sont dédiées aux concerts des Arts de la plage entre les avenues de Gaulle et Lajarrige.
Après de courtes balances, le duo guérandais s'installe torse nu, chaleur oblige, sur la scène « Mer ». Le chanteur s'installe derrière son clavier, placé à la même hauteur que la batterie.
Comme son nom peut le laisser deviner, le groupe a comme influence principale le reggae. Il parvient néanmoins à dépasser musicalement cette référence, avant tout du fait de la ligne mélodique jouée au clavier, une originalité, quand le reggae repose le plus souvent sur des lignes de guitare. Avec des reflets jazzy et un intéressant jeu sur les effets. Le chanteur réussit à éviter toute routine entre les morceaux. Le batteur tire lui aussi les morceaux vers le haut, enchaînant breaks inventifs, le plus souvent un schéma classique de la tradition pop. On retiendra surtout un changement de rythme, en milieu de concert, s'orientant pour une minute sur des sonorités plus orientales.
Le bât blesse malheureusement sur les textes. Le chanteur a beau mêler anglais et français, il ne parvient pas à provoquer l'engouement. En anglais, les textes paraissent bien simplistes, là où les paroles en français ne correspondent pas réellement à l'ambiance du festival. Elles ont pour thème la dénonciation du monde de l'argent, des politiques corrompus, de la toute puissance des grands groupes industriels et de leur impunité... Ces éléments - en plus de la revendication identitaire bretonne présente dans les textes - et alors que le style musical ne s'y prête pas, finissent par lasser et quelques personnes commencent à se détourner de la scène. Certains restent évidemment, mais l'ambiance des morceaux n'était sans doute pas celle attendue par les estivants qui cherchent essentiellement à se divertir en profitant de la plage.
Se rapprocher de la scène « Provence », c'est entendre de la musique, certes, mais aussi voir des couples de tous âges danser collés-serrés, sur la plage comme sur le remblais. En effet, les compositions du quintette « Son del Salon » sont dansantes. Et pour cause ! « Nous jouons sur un rythme cubain, précurseur de la salsa » explique le chanteur, visiblement ravi de la réaction du public. Enchaînant les compositions issues de ses deux albums, (en vente pendant le concert), le groupe captive touristes et locaux restés profiter du soleil et de la mer, malgré l'heure un peu tardive.
Le chanteur partage les lignes de chant avec son guitariste, quand le bassiste, assis sur son amplificateur, participe aux harmonies vocales. Les congas et la trompette donnent une sublime saveur latine aux morceaux.
Le groupe gratifie même le public conquis d'un morceau inédit, au rythme original dans le répertoire de Son del Salon puisqu'il est basé sur un rythme afro-cubain, le trompettiste ayant troqué son instrument contre une percussion traditionnelle africaine.
Les dernières notes du concert résonnent alors que le soleil s’éclipse derrière les immeubles de la plage Benoît.
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