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Le banc des chiens pour regarnir la plage

Entre Mazy et Concorde, la plage perd progressivement son sable... qui part vers le banc des chiens. La Ville veut obtenir des services de l'État l'autorisation de prélever ce dernier pour regarnir le creux de la baie.

Huit ans après avoir apporté 215 000 m3 de sable à la plage, entre Mazy et Concorde, la Ville constate un déficit de 105 000 m3. « En l'espace de cinq ans, on a perdu à peu près la moitié du sable en question », souligne le maire, Yves Métaireau. Et alors qu'il venait auparavant grossir la plage de Pornichet, le sable boude désormais la commune voisine. Un phénomène qui ne serait pas étranger à Xynthia. Le maire estime que 50% du sable qui a quitté la plage « est parti pendant la tempête ».

Parallèlement, la Ville constate que le banc des chiens « s'élargit et avance pour fermer une partie de la baie ». Des repérages aériens, en août 2010 et février 2011, ont notamment permis de le vérifier. L'ensablement devient gênant pour la navigation des bateaux, parfois empêtrés dans un terrain vaseux. Pour Yves Métaireau, pas de doute : la constitution du banc des chiens vient « en grande partie » de l'apport en sable de 2003.

Solution moins coûteuse

Plutôt que d'aller chercher en mer le sable nécessaire sur la plage entre Mazy et l'avenue de Gaulle - « ce qui ne ferait qu'accélérer le phénomène et serait illogique et coûteux » -  la Ville voudrait ponctionner le banc des chiens. Il faudra d'abord vérifier que la granulométrie du sable d'origine convient bien à celui de son lieu de destination. Le 2 mars dernier, une demande de subvention pour le financement d'une étude de faisabilité sur l'extraction de matériaux sableux sur le banc des chiens, dans le cadre de la gestion durable du trait de côte, a été déposée.

Le rechargement de la plage avec du sable tout droit venu du banc des Charpentiers, en 2003, avait coûté 6M€, pris en charge à hauteur de 30% par la Ville. La solution locale envisagée par les élus promet d'être largement moins coûteuse. Lors du conseil municipal, le chef de file des socialistes, Erwann Le Moigne, a suggéré de demander une participation financière au Pouliguen et à Pornichet. Selon Yves Métaireau, le banc des chiens « n'avance pas vers la plage du Nau ». Une participation « symbolique » pourrait être sollicitée auprès de Pornichet. L'élu d'opposition Yvonnick Leclerc s'est quant à lui interrogé sur d'éventuels bouleversements écologiques, à proximité d'un important gisement de coques. « Il ne s'agit pas d'aller à la pelleteuse dans le gisement ! » a rassuré Yves Métaireau.

L'étude devrait durer deux à trois mois pour une restitution au plus tard dans le courant du troisième trimestre. Des comités de pilotage avec les services de l'État, du conseil régional et du conseil général seront mis en oeuvre.

Auteur : CC | 18/04/2011 | 1 commentaire
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Vos commentaires

#1 - Le 12 novembre 2015 à 12h59 par DORY, 22 Guingamp
il existe un procédé français naturel breveté qui traîte l'érosion côtiére en s'attaquant aux causes de l'érosion plutôt que de jouer au "Shadok's".
merci de votre attention
Léopold DORY

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