Yves Métaireau présente « une situation inédite depuis l'après-guerre », s'il comprend que les collectivités participent à l'effort de réduction du déficit de la France il trouve que la « pilule est amère » et qu'il y aurait eu d'autres solutions que « d'étrangler à ce point les collectivités », rappelant que celles-ci sont grandes pourvoyeuses d'emplois, notamment pour le BTP. Pour les trois ans à venir. La Baule devra compter sans 6 à 7 millions de recettes cumulées. Avec les recettes du casino et les droits de mutation qui diminuent (-300 k€ ensemble) et les incertitudes sur les péréquations verticales (calculées par l’État) et horizontales (dans les intercommunalités). La Commune qui reste une commune riche devra donner dans ces schémas et non recevoir. Elle anticipe et se prépare à vivre avec moins et cherche d'autres recettes.
L'investissement annuel sera ramené à 15 millions environ (contre 18 à 19), les charges générales de fonctionnement hors personnel ( lequel représente avec 360 personnes 47 % des charges de fonctionnement), les dépenses pour les événements et animations, les subventions des associations seront réduites de 5 % à 7 %.
Concernant les gros investissements la Ville choisit : le centre, Beslon, le Guezy, Escoublac et la requalification de l'éclairage lequel coûtera environ 1,2 million pendant quatre ans.
Concernant le social « rien ne change pour le CCAS» déclare le maire.
Emprunter
La Ville va devoir emprunter plus pour maintenir les investissements même à moindre niveau. Sa capacité de désendettement qui se situe autour de 4 ans actuellement pourrait passer à 8 ans en 2018.
Augmenter les taxes
Les trois taxes (habitation, foncière et foncière non bâti) vont augementer de 1,5 % par an pendant au moins trois ans. Si les bases augmentent de façon continue de 0,9 % comme prévu pour 2015, l'augmentation sera de 10 % la quatrième année (comme le fait remarquer Erwan Lemoigne).
Le maire rappelle qu'il existe aussi d'autres sources de recettes : augmentation de la taxe de séjour, taxation des résidences secondaires, augmentation de la taxe sur le foncier non bâti, taxation des logements vacants... Il regrette que l’État s'en prenne à la propriété individuelle et laisse les collectivités locales, qui sont au contact de la population, « à portée de baffes », faire ce type de choix, tout comme il leur a imposé le coût des temps péri-éducatifs, (265 k€ pour La Baule - sans régler la subvention d'amorçage la première année).Globalment ,l'’État doit environ un million à la Commune.
Vendre
Yves Métaireau pense que la Commune devra se défaire de biens communaux pour une valeur d'environ 1,5 million par an. Mais « on ne vend qu'une fois » souligne l'opposition de gauche qui considère que « c'est une erreur sans stratégie à long terme ». Elle revient sur les pénalités de la loi SRU (environ 60 k€/an pour ne pas construire le quota de logements sociaux) et interroge « avec 310 k€ sur six ans pourquoi ne pas investir dans le logement ? ». Il reconnaît que « ça passe » et que devant la situation la variable d'ajustement est l'investissement mais n'est pas d'accord sur la manière de « construire le budget ». Avec Atlantia et le marché « qui plombent » le budget, il faut hiérarchiser les priorités : Erwan Le Moigne préférerait que la place de la Victoire (10 millions) soit traitée plus sobrement (avec cinq) et quitte à faire des choix d'investissement, privilégier le front de mer pour augmenter l'attractivité de la ville.
Marie-Yvonne Halpern risquera une intervention concernant la vente des biens communaux qui « devront soutenir le développement économique », et rapprochera la fermeture des restaurants de la plage à la réduction du service la SNCF (les TVG ne desserviraient plus la Presqu'île). C'est « la fin de la Baule, un enterrement » s'inquiète la conseillère de Réveillons la Baule qui « a très peur ». « Cela n'a rien à voir ! » rétorque le maire ironique. Gérard Denoyelle tout comme le maire du Croisic rassura, il n'est pas question de cela, il s'agira plutôt de modifier les cadencements.
Concernant la fermeture des restaurants de plage, puisque le sujet a été évoqué le maire saisit la balle au bond et la regrette « pour l'économie de la Baule » . Il oppose les comportements du préfet concernant les plages et la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, évoquant « des lobbies écologistes ». Dans une conférence de presse vendredi matin il indiquait que le préfet avait reçu tous les « dossiers depuis le 17 octobre, et au dernier moment il dit qu'il manque des pièces !», soulignant le choix du coefficient de marée à 95 qui doit décider de la fermeture: « ça n'a rien d'exceptionnel ! Et il y en aura autour de Noël, et en juillet ! ».
Pour la construction de l'aéroport, elle apporterait un essor économique dont la région a besoin selon Yves Métaireau : des voies de chemins de fer, des routes, des constructions...
Enfin Didier Vernet du Front national conviendra qu' « il n'y a pas tellement d'options », et souhaitera que les investissements soient faits pour équilibrer les quartiers sans « oublier le Guezy ».
Franck Louvrier était présent ce soir au conseil. L'ancien conseiller en communication du président Sarkozy, a indiqué qu'il siège aussi à la Région et a tenté de ramener le débat au niveau national, soulignant les dépenses de certaines collectivités locales « surtout de gauche ». Qui cherche trouve. Erwan Lemoigne lui rappela que son patron « - ex futur ex - » a réussi en cinq ans à augmenter la dette de 60 % à 90 % du PIB». Ironisant : «Alors les leçons de bonne gestion ..»,« Oui, mais il y avait la crise...» se défendit Franc Louvrier. «Et la crise elle n'est pas là ? » Avocat 1- Communicant 0.
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