Comme beaucoup l’avaient imaginé à La Baule, la cour Régionale des comptes de Provence-Alpes-Côte d’Azur et Mediapart qui s’est procuré le rapport, révèlent comment Christian Estrosi a embauché à prix fort des personnalités utiles à sa carrière politique. En première ligne l’actuel maire de La Baule Franck Louvrier. Le rapport révèle que l’intéressé n’a pas laissé de traces de son travail.

Franck Louvrier Christian Estrosi ©DR

En mai 2018, Franck Louvrier a été recruté par Christian Estrosi comme chargé de mission au service de la métropole, puis chargé de communication avec un nouveau contrat de 3 ans signé en janvier 2019. Il est payé 5 000 euros par mois (hors primes) pour rédiger des notes, préparer et animer des réunions et fournir des éléments de langage. 

Cette information avait fait jaser à La Baule beaucoup se demandant comment Franck Louvrier pouvait prétendre travailler pour la communication de Nice métropole et faire campagne pour devenir maire de La Baule. Franck Louvrier est également vice-président de la région Pays de la Loire, chargé du tourisme, et il y avait là une forme de travail en sous-main pour un concurrent en matière de tourisme.

Franck Louvrier a tenté de se justifier dans une lettre ouverte aux adhérents Les Républicains, publiée en juin 2018. Il a quitté son poste avant terme, en septembre 2020 alors qu’il était maire de La Baule depuis juin et conseiller régional depuis mars 2010. Un recours est par ailleurs pendant devant le tribunal administratif pour faire annuler l’élection municipale pour des soupçons d’irrégularités.

Anticor avait été informé pendant la campagne des municipales à La Baule. À la suite de la publication de ce rapport, le conseiller municipal d’opposition niçois Jean-Christophe Picard, ancien président d’Anticor, avait saisi la justice. Le 24 novembre, l’AFP a révélé qu’une enquête préliminaire avait été ouverte par le parquet de Marseille (celui de Nice s’étant dessaisi du dossier), pour détournement de fonds publics et complicité des dites infractions, confiée à la direction interrégionale de la police judiciaire.

Mediapart révèle que d’autres personnalités sont impliquées dans le rapport de la chambre régionale des comptes (CRC) de  Provence-Alpes-Côte d’Azur. 

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