« Je suis attristé et ennuyé de ce qui arrive au délégataire, nous n'avions pas de griefs contre lui » commence Yves Métaireau maire de La Baule. Il rappelle la particularité du centre équestre de La Baule qui doit fonctionner avec les contraintes d'une installation en centre ville : le bruit, les odeurs, le voisinage, les passages de rue. « Le règlement de la Ville a toujours été respecté ».De plus il faut accepter les grandes compétitions. Dans ce qui pourrait passer pour un hommage le maire ajoute que le délégatire a assuré sa mission de service public avec des cours pour les enfants des écoles (10 séances pour les CM1 et CM2), des séances pour les résidents handicapés de Pen Bron, la formation professionnelle en lien avec la Fédération Française d’Équitation. « Tout cela renforçait l'image de La Baule, qui est très liée au cheval ».
Mais le maire répète aussi que le délégataire a la totale liberté de gestion, même s'il doit faire viser ses tarifs par la Commune, et évoque à demi-mot les difficultés de relations avec les salariés qui ont conduit au Conseil des Prud'hommes, aux lourdes sanctions récentes (80 000 mille eurosenviron) qui ont entraîné le dépôt de bilan. Le centre va donc fermer, la cavalerie sera vendue ainsi que le matériel.
Dans ces conditions le maire indique que la Ville n'ayant pas la compétence pour se charger directement de cette gestion en régie, «trop cher, il faudrait employer six ou sept agents et obtenir les agréments ».Il lui faut retrouver un délégataire, et le plus « vite possible ». Il élude la location commerciale (c'est une exploitation de type agricole). Pour lui la DSP est la meilleure solution, « on garde un œil dessus et on peut demander du service public ».
Le contrat de DSP serait à peu près le même qu'actuellement avec un versement à la ville d'environ 40 000 euros par an, la reprise au moins partielle du personnel actuel serait une incitation sinon une obligation, le maire convient qu'il est bien conscient que c'est un des points délicats.
Ce sont 99 boxes autour de la petite carrière, 196 au long de l'étier derrière le manège (utilisés pour les grandes compétitions), une vaste carrière de compétion, de grandes tribunes, un appartement de service.
La cavalerie se compose actuellement de 9 poneys shetland, 12 doubles-poney, 20 chevaux.
Six personnes constituent le personnel, sans compter les gérants.
Les cavaliers propriétaires (une quinzaine) ont déjà déserté le centre pour rejoindre d'autres structures.
Les chevaux d centre devraient être vendus à l'amiable un par un, par le liquidateur Maître Delaere, s'il trouve preneurs.
Le maire explique les différentes étapes et aboutit à un délai minimum de sept mois, « il y a des délais incompressibles et obligatoires ».
L'occasion est rêvée pour répondre à son opposition « c'est pourquoi je ne voulais pas pour la plage, 31 DSP ! Sans compter les recours, et l'obligation de tout relancer si le tribunal administratif en décide» .
Yves Métaireau est confiant, il ne manquera pas de candidats. Ils restera à faire revenir des clients, à établir de nouvelles relations et redonner confiance à des propriétaires qui aident à assurer la stabilité de la trésorerie en versant des pensions mensuelles.Cela passera par une grande qualité pédagogique pour les jeunes cavaliers à poney et une instruction de bon niveau sans compter un relationnel adapté à des publics très différents.
Avec deux centres équestres de bon niveau à La Baule, la Ville a-t-elle besoin d'un troisième ? Les propriétaires sont tous partis, l'activité somme toute assez modeste avec 20 chevaux et 20 poneys pourrait se répartir sur les deux structures existantes qui pourraient assurer le service public des écoles, (en période scolaire, les chevaux ne sont par sur exploités).
Pourquoi ne pas se poser la question de l'usage partiel des installations pour d'autres occupations, même sans gếner le « rayonnement de la Baule, Ville du cheval » et l'organisation des grands événements hippiques notamment le CSIO de mai ?
La FIE et la FFE (fédérations internationale et nationale d'équitation) tiennent à conserver les grandes épreuves à La Baule. « Cela aurait pu être différent si la Normandie avait construit un grand stade pour les derniers Jeux Mondiaux Equestres » précise Yves Métaireau. Que le centre soit fermé quelque mois n'impactera pas l'image extérieure selon le maire pourvu que les installations soient en état pour recevoir les compétitions.
Le choix est fait, le maire va soumettre le projet au prochain conseil municipal, et pense « qu'il sera accepté ». Les vacanciers pourront de nouveau aller galoper sur la plage l'été prochain si tout se passe bien.
Pour l'heure il faudra expliquer à de jeunes enfants pourquoi ils ne retrouveront pas leurs copains du mercredi. Quant aux chevaux on ne leur expliquera rien, ils monteront dans un camion pour aller chez un autre propriétaire, meilleur ou pire, ou à l'abattoir. Un peu plus tôt, un peu plus tard, qui s'en soucie ? Point de sensiblerie, tout cela n'est qu'économie.
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