La Députée de la 7e circonscription de Loire-Atlantique a dit non au prolongement de l’état d’urgence sanitaire, elle explique son vote.

Sandrine Josso

« La semaine dernière bien qu'étant pour le déconfinement de notre pays j'ai voté contre le plan de déconfinement du gouvernement, aujourd’hui en cohérence, je vote contre ce projet de loi Pourquoi ? Tout simplement ce projet de loi traduit les modalités de la stratégie adoptée le 29 avril 2020.

 

Je réitère, écoutons nos élus, écoutons nos collectivités, écoutons les territoires, écoutons nos médecins, écoutons nos spécialistes. Les décisions transpartisanes auraient été sans nulle doute, sans polémiques. La réflexion collégiale est toujours plus forte qu’une réflexion restreinte, confinée au château, en période de crise.

Sur le fond, ce prolongement de l’état de l’urgence est sous l’égide de deux têtes, l’exécutif et l’avis du conseil scientifique, or pour ce dernier, il est consulté exclusivement par ce même exécutif. Cela ne fait que conforter cette volonté du huis clos entre ce conseil et l’exécutif.

Il est anormal qu’aucun élu du peuple de cette Assemblée ne soit informé des échanges tenus au sein de ce dit conseil scientifique.

C'est un simulacre de démocratie, cela contribue à diminuer encore plus le rôle de contrôle du parlement avec un défaut d'ascendance entre les territoires et Paris qui perdure. Ce qui est dévastateur et qui alimente la défiance du pouvoir centrale à gérer cette crise. (72 % des Français pensent qu’ils seront reconfinés source Le Figaro). Qui veut-on protéger ?

De plus ce texte réduit les responsabilités des ministres face à la gestion de cette crise du Covid-19, ce qui me permet d’alimenter le doute.

Sur la forme, concernant le lancement d’un système d’information, en lien avec l’Assurance maladie, « destiné à identifier des personnes infectées » et « à collecter des informations » sur les personnes en contact avec elles, afin qu’elles s’isolent si besoin, selon le ministre de la Santé. Des « brigades » ou « anges gardiens », notamment agents de la Sécu, seront chargés de faire remonter la liste des cas contacts

Je suis respectueuse des libertés et de la protection des données personnelles, et je doute du secret médical dans ce cadre, je suis en accord avec les propositions du Sénat, la création d’une instance de contrôle, d’un droit individuel d’opposition à l’inscription au fichier, et encore d’une dérogation au secret médical limitée dans la durée – celle de l’état d’urgence sanitaire -, et pour le périmètre – uniquement les données concernant l’infection par le virus.

Je doute que le secret médical soit respecté et qu'en serait-il de l'efficacité opérationnelle de ce dispositif au regard des nombreux dysfonctionnements de nos institutions nationales et régionales. Nous avons constaté les erreurs volontaires ou involontaires de communications concernant les commandes des matériels de protection ainsi que la logistique. « Bas les masques »

 

A trois jours de la rentrée scolaire progressive,

Pour les écoles, il aurait mieux valu parler " d'une garderie studieuse "et d'une volonté d'éduquer nos enfants aux gestes barrières.

Dans cet esprit, la contribution des familles et du corps éducatif à l’effort national auraient permis de préparer la rentrée de Septembre avec plus de sérénité.

Nous allons devoir vivre avec le virus jusqu'à ce que l'on trouve son remède, préparons l'avenir dans la transparence et avec humilité face à ce Covid 19 si déroutant, la communication ne doit pas être le nerf de la « guerre ».

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