"L’État vient de confier à l’entreprise Veolia l’entretien de la plage de La Baule-Escoublac. Cette concession présente des intérêts : une plage plus belle, une homogénéité annoncée des lignes architecturales, avec matériaux nobles (bois et aluminium, et non plus PVC), de même qu’une meilleure accessibilité offerte aux personnes à mobilité réduite.
Cela étant, les actuels concessionnaires du domaine public, sont inquiets. Ces établissements qui emploient cinq cents personnes en saison haute, et cinquante CDI à l’année, deviendront sous-concessionnaires de Veolia. Ils ne verseront plus à l’Etat un pourcentage prélevé sur leur chiffre d’affaires, et calculé en fonction de celui-ci, mais, a pirori, un loyer fixe, établi par Veolia. Si en première année, Veolia se contentera de 450 000 euros, d’ici quelques années, le loyer réclamé aux sous-concessionnaires de la plage devrait quasiment doubler, pour atteindre plus de 800 000 euros. Pour survivre, les établissements de la plage risquent d’augmenter le prix de leurs cartes. Ils ne pourront alors plus attirer qu’une clientèle aisée, à l’instar de certaines plages méditerranéennes, chassant au passage les catégories populaires…
Quoi qu’il en soit, le groupe Front national-Rassemblement Bleu Marine au conseil régional soutient l’option d’une société d’économie mixte (SEM) locale pour la gestion de la concession de la plage. Ainsi, à la place de Veolia, seul concessionnaire actuel, cette SEM locale porterait le projet, en associant la Ville de La Baule-Escoublac (majoritaire) et Veolia, avec l’accord de l’État. Cette solution permettrait de faire baisser le coût des redevances pour les exploitants de la plage, car la Ville prendrait une partie des investissements et des coûts d’entretien de la plage à sa charge. Cette solution, nous l’avons d’ores et déjà soutenu dans le débat public, notamment à travers notre participation à une manifestation populaire en mai dernier.
Nous demandons d’une part, que la Région s’implique dans la défense de la solution d’une SEM locale, en défendant cette initiative devant le Comité régional du tourisme, et d’autre part, que la Région examine la possibilité, d’obtenir un siège, voir un transat, dans cette future SEM, dans l’hypothèse où cela présenterait un intérêt pour les usagers de la plage."
"Vous me permettrez de vous rappeler quelques éléments contextuels afin de répondre très exactement à votre vœu.
C'est Olivier GUICHARD qui en 1980 autorise l'installation de 19 restaurants en plus des clubs existants, aboutissant ainsi à 35 établissements dont des clubs de plages, des centres nautiques et des restaurants ouverts pour certains toute l'année ou de façon saisonnière.
Tout se passait bien jusqu'en 2006 où est paru le "décret plage" très difficilement applicable de manière uniforme sur l'ensemble des littoraux français.
Au cours des dernières années les professionnels de la plage ont souvent été demandeurs de décrets de catastrophes naturelles après des tempêtes successives. Je vous rappelle que cette procédure entraîne une prise en charge financière des dégâts par l'Etat. En conséquence, en 2015, le Préfet a demandé l'application stricte du décret de 2006.
La ville de La Baule a refusé cette application car elle entraîne la disparition de certains exploitants et de leur outil de travail qui sont un des éléments d'attractivité du tourisme littoral et du potentiel économique de La Baule.
Ce décret impose que sur toutes les plages françaises 80% du linéaire soit libre de toute occupation. Les conséquences sont pour la commune la suppression d'une partie de ce qui fait le charme et l'animation de la plus belle plage d'Europe : ses reconnaissables tentes, ses typiques clubs de plage et ses restaurants face mer.
Pour faire appliquer ce fameux décret, le Préfet, en 2017, choisi VEOLIA comme concessionnaire.
Afin de mettre tout le monde autour de la table, la ville a proposé la création d'une SEML qui doit permettre, comme vous l'avez souligné M. BLANCHARD, de concourir aux charges de la gestion et des investissements mais aussi de gérer avec VEOLIA l'ensemble des problématiques de la plage : transferts de sable, manifestations, protection et amélioration de l'écologie générale de l'espace.
Cette solution donnera aux futurs exploitants, outre une garantie de 12 ans d'exploitation, une sécurité tarifaire pour une exploitation réaliste de leur commerce.
En outre vous demandez M. BLANCHARD que la Région s'implique dans la défense de cette SEM locale. Elle n'a ni pour mission, ni pour habitude de s'immiscer dans la gestion des problématiques des collectivités locales mais je peux vous affirmer que notre collectivité suit depuis le départ ce projet car la baie de La Baule est un atout incontestable de notre politique touristique régionale.
J'ai reçu sur ce sujet le 9 juin dernier pour le Grand Ouest les représentants du Groupement National des Indépendants Hôtellerie & Restauration.
Vous demandez enfin que la Région puisse obtenir un siège au sein de cette SEML. Je vous rappelle que nous sommes déjà actionnaire de la "SPL Tourisme" Bretagne Plein Sud qui ne manquera pas d'être associée à cette SEML.
Je veux aussi insister sur le fait qu'il est hors de question que cet espace naturel connaisse une privatisation sous quelque forme que ce soit et que son attractivité populaire en subisse les conséquences.
Par contre je demande ici solennellement que les nouveaux parlementaires concernés dont Mme JOSSO se saisissent immédiatement de ce sujet pour que le Gouvernement soit interpellé sur les indispensables modifications du malheureusement célèbre "décret plage" afin que ce texte prenne en compte les particularismes locaux. Une plage de l'Atlantique ne peut être gérée de la même manière qu'une plage de la Méditerranée !"
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