La Baule Infos

La Baule : Comme chaque année la chaleur provoque l'arrivée des algues vertes

La chaleur des dernières semaines a favorisé la prolifération des algues vertes qui se sont déposées sur la plage de La Baule.

Le concessionnaire de la plage, Véolia,  prétend sur France Bleu « qu’elles ne sont ni toxiques, ni dangereuses. C’est bien mal connaître le phénomène des algues vertes.

Les algues vertes sont générées par les nitrates et les phosphates directement liés à l’agriculture massive, d’après les différents rapports d’Ifremer

Depuis que l’on a avoué que les algues vertes tuent par les gaz qu’elles produisent en se décomposant, il existe un risque ; « C’est à l’agence sanitaire de faire respecter les normes en vigueur ». Déclarait le spécialiste de la question André Olivro.

« Les algues vertes se développent aussi chez nous parce qu’il y a un excédent de nitrates et de phosphates qui arrivent dans la baie de la Presqu’île ».

Pour l’instant, le concessionnaire de la plage enlève les algues vertes chaque nuit. Depuis des années que l’on évoque ce sujet, il serait temps que les pouvoirs publics se penchent réellement sur la question.

Des progrès ont été réalisés dans les Côtes d’Armor, mais la Loire-Atlantique et le Morbihan restent touchés par le phénomène et en particulier sur les eaux de ruissellement qui arrivent des hauteurs de la Vilaine.

Comment se forment les algues vertes

Certaines zones côtières principalement les baies sont envahies d’algues vertes. On parle alors de « marée verte ». Le développement de ces algues est lié au phénomène d’eutrophisation. Cette prolifération de micro ou macro algues entraîne des gênes, des dégradations ou des nuisances dans le milieu aquatique. 

Les algues vertes  (ulves) se nourrissent préférentiellement d’azote qui est en faible quantité dans le milieu marin en particulier du printemps jusqu'en automne. Dans des zones côtières confinées, les apports plus ou moins continus de nitrates, substances chimiques naturelles participant au cycle de l’azote, proviennent des rivières se déversant directement dans le milieu marin. Ces nitrates favorisent alors le développement excessif des algues vertes. 

Elles représentent une gêne, pour :

- les activités touristiques (plagisme, baignade, pêche de loisir avec filet, nuisances olfactives et visuelles),

- la pêche en particulier à la telline ou la pêche côtière, l’activité sur les zones conchylicoles où les algues colmatent les filets, les tables à huîtres et les bouchots à moules, la pêche au filet et le dragage dans la baie de Douarnenez, les récoltants d’algues.

L’accumulation d’algues vertes peut aussi être à l’origine d’une diminution de l’oxygène dans l’eau entrainant une mortalité des coquillages, poissons et organismes des fonds marins. Elle peut également asphyxier les herbiers de zostère. 

L’origine des apports de nitrates dans le milieu marin est essentiellement agricole. La concentration en nitrate devrait être  inférieure à 10 mg/l dans certaines rivières.Les mesures de 2016 faisaient état de 50mg.

 

Pratique :
André Ollivro est l’auteur des livres : Le scandale des algues vertes et Les marées vertes tuent aussi

Auteur : NG | 02/08/2018 | 9 commentaires
Article précédent : « La Baule a fêté les vendanges avec ses 2 pieds de vigne »
Article suivant : « La Baule : Une jolie fresque pour l’arrivée des voyageurs »

Vos commentaires

#1 - Le 03 août 2018 à 08h26 par champeyrache, Pornichet
merci à André Ollivro.
Il faut (oui, il faut) effectivement traiter le problème à la racine (donc dans l'agriculture). Veolia sur la plage ne fait que dépenser de l'énergie pour colmater les effets du mal : peine perdue d'avance ! Tant que la gène ne dure que l'été, il est à prévoir que rien ne changera ...
#2 - Le 03 août 2018 à 11h14 par presqu'ile, Le Croisic
Sur le pourtour de la côte du Croisic entre Saint-Goustant et la pointe du Croisic c'est parfois irrespirable, surtout à basse mer, avec la fermentation de ces algues vertes. Les communes n'ont "peut être" pas les moyens d'intervenir
par contre "CAP ATLANTIQUE" en charge des territoires et le Département se doivent d'intervenir dans l'intérêt des personnes et des animaux terrestres et maritimes.
#3 - Le 04 août 2018 à 21h31 par Verbe, La Baule
Cet aveu d’impuissance et ce défaut de communication des différentes municipalités est affligeant ! Le tourisme et l’immobilier secondaire font vivre la presqu’ile et les élus sont inexistants !
#4 - Le 04 août 2018 à 23h30 par LOGEAIS, 91120
Avoir une si belle plage (le pouliguen La Baule Pornichet) .... et ne rien faire depuis des années (algues vertes) dès que le thermomètre s’emballe un peu, contre les pollueurs CONNUS est juste un scandale SANITAIRE.... qui plus est en pleine vacances.
Quelle belle publicité pour la Cote d’Amour...
Promis, je m’en ferai le relais !!!
Alain Logeais
#5 - Le 05 août 2018 à 14h18 par Lol, La Baule
Que de démagogie :
1) le problème est résolu en Bretagne (sous entendu chez nous on fait rien) par contre la source pointée dans l'article est la Vilaine.

2) renseignez vous les algues sur la plage de La Baule ne sont pas des îles

3)M.LOGEAIS merci de nous donner le nom des pollueurs "connus", ou d'aller les voir vous même...
#6 - Le 09 août 2018 à 01h07 par Objectif 2020
Visiblement en Presqu'île, les camping-cars gênent plus que les algues selon les élus !!!

Habitant à l'année sur la côte du Croisic, je confirme que l'odeur est parfois forte surtout en période de canicule comme cela a été le cas dernièrement.

Les communes pourraient intervenir davantage si l'argent ne serait pas dépenser ailleurs et n'importe comment!!!

Je préfère avoir une plage et des rues propres plutôt qu'une salle de spectacle très couteuse qui ne servira que très peu (référence à la Salle Jeanne d'Arc qui nous coûtent les yeux de la tête!!!)
#7 - Le 18 août 2018 à 11h50 par C.Q.F.D, Pornichet
Il y a qques années une haute technicienne de la mairie de Pornichet décrétait varechs et goémons polluants toxiques et insalubres. Ces mêmes jadis utilisés comme engrais dans l’agriculture. Tout dépend vraiment de l’interlocuteur et surtout de l’intérêt qu’il tire de la situation. Un jour sans danger (pour le touriste) le lendemain impropres, contaminants dans sa réutilisation (pour l’agriculteur). à c’t’heure c’est VEOLIA qui s’engraisse… sous couvert guilleret du ministre écolo plus attaché à observer la montée exponentielle de ses dividendes en compensation du marché qu’il sous-traite à cette boîte, que de trouver de VRAIES solutions (la taxe Co² n'en est une) au sort inexorable que l’homme impose à Dame Nature. Son incapacité à se défaire des lobbies en tout genre est flagrante. Et pour cause ce sont eux qui le nourrissent à s’en gaver le portefeuille. Quand EDF, VEOLIA,VINCI, TF1, Bouygues, Télécom, ou encore L’Oréal sont les mécènes de sa fondation versant chacun des sommes de 460.000 à 300.000€, ça n’interroge personne ? Par contre il n’hésite pas à accuser l’agriculture de surexploitation par tout un tas de produits cause de ces algues vertes. Tandis que la pollution urbaine est bien plus maléfique (la période estivale l’amplifie : trafic-voitures-bateaux- activités-lavages détergents rejetés directement à la mer) aussi intarissable qu’incontrôlable. Vacances ou Foutaises politiques de Mr Hulot ? Son juteux marketing où plane écocitoyenneté biodiversité ou autres fruits d’un opportunisme marchand on connaît. Bardot pose la bonne question « à quoi sert-il vraiment ? » Donner des leçons sur l’environnement, est malvenu quand on pollue à soi tout seul plus qu’une centaine de voisins pauvres qui eux ne seront jamais ministres de la Transition écologique et solidaire. Pas plus qu'ils ne se feront du fric sur son dos en culpabilisant l'honnête travailleur.
#8 - Le 19 octobre 2018 à 13h36 par Guillaume Genre, Guerande
J'ai crée mon entreprise en 2012 (OBIO) pour apporter des solutions face à cette problématique. cela implique des changements de pratiques (agricole & gestion des EU/EP par les collectivités).
6 ans après un travail de sensibilisation de dingue... aucune mise en oeuvre concrète sur le territoire CAP Atlantique et CARENE. pourtant, il y a du travail.
Pas les finances pour ces questions de qualité des eaux et surtout pas de cadre réglementaire, sauf des obligations (SAGE, DREAL etC.) que tout le monde (industrie, collectivité et agriculture) regarde tristement, rempli d'impuissance : "de toute façon c'est des conneries, on y arrivera jamais".
effectivement passer à l'opérationnel pour mettre en oeuvre des actions correctives est une entreprise difficile. rappel : démission de Nicolas Hulot.
A bon entendeur, pour ma part le combat continue.
cordialement
Guillaume
#9 - Le 25 juillet 2021 à 00h29 par Gaud, Pornichet
Suis rentré de plongé cette après midi
Eau pestilentielle algue verte sur le fond
D une couche impressionnante
Depuis mal au crâne
Suis dégoûté
Le maire de Pornichet parle de faire une Marina de luxe q il s occupe déjà du problème de l état de la mer sinon il n y aura que des cochons dans sa Marina pou polluer encore plus
Bravo

Laisser un commentaire

*

*

*

*

Les champs marqués d'une étoile sont obligatoires

Media Web Régie par : Agence de presse et marketing Images & Idées - images-et-idees@mail.ch CH 1847 Rennaz
www.media-web.fr  |   Nous contacter