Ses passions dans la vie ? Le théâtre et la politique. Deux passions qui s’accordent puisque souvent on retrouve de la première dans la seconde. « Les séances du Parlement étaient et sont encore de merveilleuses comédies avec des gens qui ont le sens de la formule, de l’homélie… », commence Philippe Alexandre. Mais les choses changent et il ne trouve plus que les hommes politiques sont les monstres sacrés d’autrefois, ces avocats avec une solide formation littéraire et historique ; mais bien une autre espèce, tout droit sortie de fac d’économie ou de l’ENA et qui ont déjà été fonctionnaires.
Une étrangeté française, apparue avec cette nouvelle espèce politicienne, c’est le retour au travail : « Nous sommes le seul pays où après ses mandats, un homme politique retrouve sa profession d’origine et a même de l’avancement ! Avant, ils reprenaient leur parcours professionnel dès le début », note Philippe Alexandre. Et de souligner que certains ont la chance d’appartenir aux comités Théodule. Des comités aux contours flous financés par l’État et qui ne servent à rien.
Dans son dernier livre, Dictionnaire amoureux de la politique, Philippe Alexandre part du principe que les Français aiment la politique, il en veut pour preuve la participation des Français à hauteur de 85 % à la présidentielle de 2007. « C’est un charme de la France d’aimer autant la politique : ils en parlent au café, en famille… Il faut dire que notre système est fait pour passionner avec son côté spectaculaire, ses nombreuses élections et son aspect monarchique », ajoute le journaliste.
Philippe Alexandre se targue d’avoir su garder ses distances avec les hommes politiques, de ne pas avoir copiné et de les avoir tous vouvoyés. Tous ? Non ! Car il en existe un pour qui il déroge à sa règle : Jacques Chirac. Mais l’explication, car explication il y a, est simple, ils se connaissent depuis leur jeunesse, ayant servi en Algérie ensemble. « Il est dommage que la frontière entre journalistes et hommes politiques n’existe plus », regrette Philippe Alexandre.
En ce qui concerne l’attitude des médias entre l’actuel président, il tient à souligner le syndrome de gauche que vit la presse écrite depuis De Gaulle. Et pourtant, en 2007, Nicolas Sarkozy a eu un accueil normal, « la presse a même été séduite par son côté dynamique, fonceur, … » Le président a eu beaucoup de commentaires positifs, mais la lune de miel n’a pas duré et pour Philippe Alexandre, « il a beaucoup à se reprocher dans ce désamour, son attitude envers les journalistes a beaucoup choqué ». Il fait ici allusion à la décision que le président de France Télévision serait nommé par lui, ce qui est apparu comme un abus de pouvoir. Mais aussi à son attitude moqueuse, voire même méprisante, envers le directeur de Libération. « Depuis il est à couteaux tirés avec la presse écrite ».
Nicolas Sarkozy
« Il est dans une situation exceptionnelle : il se représente pour un second mandat après avoir exercé le pouvoir de manière exclusive en jouant aussi le rôle de Premier Ministre. Lors de leurs campagnes de réélection, François Mitterand et Jacques Chirac ont pu s’opposer à leur ancien gouvernement (par exemple le gouvernement Jospin pour Chirac). Avant, le Premier Ministre servait de fusible, cristallisant le mécontentement au bénéfice du président. S’il réussit à se faire réélire, ce sera une belle performance. Mais aux présidentielles, on gagne toujours par défaut puisque c’est l’autre candidat qui est jugé moins bon ».
Martine Aubry
« Elle est fâchée avec moi depuis mon livre La Dame des 35 heures. En 2002 quand il est sorti, la plupart des gens de droite disaient qu’ils voulaient supprimer les 35 heures. Mais je n’ai rien vu car Jacques Chirac pensait qu’il y aurait eu de grandes manifestations populaires. Pour le livre, j’ai rencontré beaucoup de gens, même des syndicalistes, qui ne sont pas pour. Donc les 35 heures existent encore et profitent aux grandes entreprises qui ne sont pas près de les lâcher ».
François Bayrou
« C’est un personnage curieux ; je n’arrive pas bien à le percevoir. C’est quelqu’un qui a le rêve de l’union nationale. Il crée la surprise actuellement. C’est un homme avec une ténacité incroyable, c’est un acharné. Va-t-il faire 18 % ou plus ? On ne peut pas faire de pronostic avant la seconde quinzaine de février ».
et du quinquennat
« C’est une idée lancée par la gauche. François Bayrou a sauté sur l’occasion et Valery Giscard d’Estaing aussi. Jacques Chirac n’était pas pour. Le système du septennat est fondamental pour que les élections présidentielles et législatives ne coïncident pas. Comme tout le monde était pour, Jacques Chirac l’a fait. Le but du quinquennat, c’est l’inverse afin que le nouveau président ait la majorité. Je ne suis pas convaincu que ça marche… »
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