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Fin des CRS sur les plages : la Cour des comptes fait bondir des maires

Les critiques de la Cour des comptes qui s'est prononcée contre le recours à des renforts de CRS l'été pour surveiller les plages, faisaient bondir jeudi plusieurs maires de stations balnéaires de l'Ouest.

La Cour des comptes "ignore les réalités", a estimé le maire PS de Ouistreham (Calvados), André Ledran, sollicité par l'AFP. "Notre plage reçoit en été environ 10.000 personnes tous les jours. Nous recevons des bus de la région parisienne qui viennent pour la journée. Sur une plage, il y a des problèmes de sauvetage, mais il y a aussi des problèmes de police", a-t-il expliqué.
"Il est évident que les jeunes de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) n'ont pas cette compétence police qu'ont les CRS", a-t-il ajouté. "Que les CRS soient sur la plage ou dans une caserne à attendre une éventuelle manifestation, je crois qu'ils sont plus utiles sur les plages. C'est l'avis de tous les maires", a assuré l'élu.
Le maire UMP des Sables-d'Olonne (Vendée), Louis Guédon, s'est dit "peiné de l'irresponsabilité de la Cour des comptes qui, sur un texte, balaye, sans donner de solution, la sécurité des personnes au bord de la mer".
"Seuls les CRS ont à la fois l'autorité, la capacité d'encadrement et l'habitude des secours aux blessés suffisantes. Les maîtres-nageurs sauveteurs (MNS) civils et la police municipales seuls n'y parviendraient pas", a indiqué pour sa part Yves Metaireau, maire UMP de La Baule (Loire-Atlantique).
Dénonçant les critiques de la Cour des comptes, Unité Police SGP-FO (premier syndicat de CRS et de gardiens de la paix) s'est, dans un communiqué, "interrogé sur de telles conclusions". Il a ajouté, par la voix de son secrétaire général Henri Martini, qu'il "ne laissera pas faire et dire n'importe quoi".
Il ne faut pas "faire fi du travail de police" des "montagnards et des MNS" qui sont issus des CRS, a-t-il souligné, en leur apportant son "soutien" et en assurant qu'il les "défendra".
La Cour des comptes a épinglé mercredi dans un rapport le recours aux CRS pour la surveillance estivale des plages, qualifiant ce dispositif "d'irrégulier et inéquitable". Estimant que ce dispositif représente "une charge indue pour l'Etat dans un domaine relevant de la responsabilité des communes", la Cour des comptes juge que la surveillance des baignades ne fait pas partie des missions premières des CRS.
Les policiers des CRS (Compagnies républicaines de sécurité) participent à la surveillance des plages depuis les années 1950. En 2002, 722 maîtres-nageurs sauveteurs des CRS (MNS-CRS) étaient déployés dans 126 des 381 communes du littoral disposant de plages. De 2008 à 2011, le dispositif est passé de 605 MNS-CRS à 471, selon la Cour.
 

Auteur : AFP | 15/11/2012 | 0 commentaire
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