Quatre auteurs tunisiens sont présents durant ces 5 jours à la Chapelle Saint Anne pour évoquer cette aspiration à la liberté à laquelle les écrivains ont apporté leurs concours, notamment Elisabeth Daldoul qui dirige les éditions Elysad à Tunis. Accompagnée par Noura Bensaad, Kamal Ben Hameda et Yamen Manai, elle participera à une table ronde ce samedi (18 h 00) pour évoquer justement la place que les intellectuels ont pris dans les soulèvements.
Ecrivains en bord de mer fait la part belle à la « nouvelle littérature » et 14 écrivains, connus ou en devenir de l’être du grand public animent ces rencontres autour de lectures et de débats.
Outre des auteurs confirmés à l’œuvre déjà conséquente, comme Jean-Loup Trassard auquel un hommage particulier sera rendu, on découvre des écrivains talentueux à qui les éditions nantaises Joca Seria donnent les moyens de se faire connaître.
C’est dans sa collection Extraction que sont publiés Judith Mayer, Emilie Notéris, Patrick Bouvet et Guillaume Lebrun, ces auteurs et les autres animent leurs textes en les lisant devant le public.
Quelque chose de l’ordre de l’espèce.
Ainsi, Guillaume Lebrun si l’on en croit sa biographie « a été conçu dans une éprouvette, étiquetée 876437 1-A, 1986. Etre humain à l’essai, il s’efforce de remplir toutes les clauses métaboliques de l’espèce. Pour autant, il n’a ni étudié, ni travaillé. De basse extraction, se perçoit comme issu d’une technique ; faute de disposer de moyens suffisants pour découvrir le monde, s’utilise comme unique objet d’écriture. Mais s’arroge le droit de contrefaire le réel, la vérité, sa vie, assassine ceux qui l’importunent… »
Son livre « Quelque chose de l’ordre de l’espèce » est une « autofiction » qui parle « du père et de sa haine, de son héritage et de sa folie, de son meurtre et de ses survivants ». La question posée est comment survivre, pour une mère et son fils à un père tout puissant paranoïaque et antisémite ?
Le texte est violent, déstructuré, la mise en page non linéaire entraîne le lecteur dans un monde de violence, de chaos et de poésie contemporaine, surréaliste. Les mots sont décollés pour mieux ressortir de la page, il entraîne le lecteur dans un univers étrange où il est difficile de s’arracher et comme s’il était encore possible d’inventer de nouvelles phrases : « Electre au sang perdue au loin se corrompt / pour passer la moitié du printemps au parking ».
Et, plus ou moins rassurant, c’est selon : « Il est toujours possible de mourir » Une certitude renforcée par « je voudrais quitter ce corps inutile pour laisser s’infecter les citatrices ».
Rencontre
Guillaume Le brun sort juste de Sa lecture, de Son interprétation de son propre texte, à la fois ravi et quelque peu soulagé.
L’écrivain, originaire du Sud de France cumule les « premières », première édition (mars 2011), première lecture publique à La Baule, première rencontre avec son lectorat, première interview…
« Le livre est une auto fiction, en vérité, une autobiographie. D’ailleurs, à ma grande surprise, depuis la sortie de cet ouvrage, des langues se sont déliées dans ma famille, je vais de découverte en découverte, cela fera, je l’espère, l’objet d’une seconde publication ».
Le jeune homme est satisfait du travail accompli : « Le texte est resté plusieurs années en gestation, Cloé Delaume (la directrice de la collection Extraction) m’a donné beaucoup de conseils, ensuite, l’écriture s’est faite sur deux mois seulement ».
De livrer ainsi en « pâture » tout un pan de sa vie ne semble pas gêner Guillaume Lebrun : « je voulais poser cette partie de ma vie et de mes relations avec mon père afin d’y voir plus clair, ce n’est pas une thérapie, mais, le franchissement d’un cap ».
Ce n’est pas un sentiment de soulagement que semble exprimé l’auteur : « C’est une mise au point, j’ai voulu y mettre la forme et le fond, j’ai d’autres projets en cours et à ceux qui me considèrent comme un introverti et un dépressif, je tiens à les rassurer, je vais bien ! » conclut-il avec un grand sourire.
Pratique : Ecrivains en bord de mer :Toutes les rencontres et lectures débutent dès 11 h 30 à La Chapelle Sainte-Anne à La Baule.
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