Dans un contexte économique tendu, l’État gèle, voire diminue, certaines de ses dotations et subventions. Pourtant, 2011 sera une année où La Baule verra une augmentation sensible des chantiers et programmes d’infrastructures. En conséquence, le maire, Yves Métaireau, ne le cache pas : les impôts seront revus à la hausse. Toutefois, la mairie entend compenser par sa capacité à emprunter.
La présentation faite par Yves Métaireau est claire sur les futurs enjeux budgétaires de La Baule. «Dans le contexte d’une reprise économique en voie de consolidation, les perspectives d’évolution des recettes de fonctionnement externes se traduisent, au mieux par une stabilisation, notamment pour ce qui concerne les dotations à recevoir de l’État. De ce fait, un effort fiscal sera nécessaire pour maintenir notre capacité d’autofinancement, et ce, en complément d’une compression volontariste de l’évolution de nos charges de fonctionnement interne », explique le maire. La municipalité met donc en avant sa politique en termes d’économies pour demander aux Baulois d’accepter une augmentation des impôts. Ainsi, c’est une hausse de 4,5 % de recettes fiscales qui est attendue dès 2011, et les perspectives sont les mêmes pour 2012 et 2013.
Yves Métaireau ajoute : « Les marges de manœuvre que nous nous sommes attachés à préserver sur notre capacité d’endettement permettent de limiter cet effort fiscal à un niveau raisonnable, tout en accroissant de manière significative notre budget d’équipement ». Le maire a établi la longue liste des travaux et constructions prévues dès 2011, faisant passer le budget investissement de 16 à 20 millions d’euros.
Mais avec un taux d’épargne, « très satisfaisant » puisqu’il est de 24 %, M.Le Moigne a interpellé le maire plaidant pour un recours plus massif à l’emprunt plutôt qu’à l’impôt, « d’autant que les taux sont historiquement bas ». « Nos capacités budgétaires nous permettent de faire face et nous utiliserons l’emprunt en temps voulu », a répondu Yves Métaireau. L’opposition fustige également la position de l’État : « Vous avez eu raison d’être prudent quant aux dotations de l’État, c’est inquiétant pour les prochaines années. L’État doit s’engager, notamment pour le financement du Plan Digue ou encore pour le bâtiment du Service des Pensions où il met à la charge de la commune un lourd investissement sans vraiment nous donner le choix». Le maire a indiqué regretter cette situation, mais nie que la commune soit forcée par l’acquisition. Au sujet d’ « Atlantia », M. Le Moigne demande à ce que l’ensemble des élus aient droit au chapitre dans les décisions et il s’interroge sur la bonne gestion de cette structure.
Aussi, le maire et son opposition de gauche ont échangé sur le rôle de l’État et la réforme territoriale. Pour Yves Métaireau : « Il n’en reste plus grand-chose ! Même le Sénat a demandé le maintien des financements croisés ». Réponse lapidaire de M. Le Moigne : « Quel constat amer pour les réformes du gouvernement qui n’aboutissement à rien ! »
M. Leclerc a également donné son sentiment sur les investissements discutés par le D.O.B. « Dans un contexte qui ne nous est pas très favorable, nous devons rester prudents. Il y a des projets que je ne soutiendrai sans doute pas, et d’autres que je voudrais voir évoluer différemment », explique-t-il. Le maire conclut ce débat très cordial et constructif : « Il faut anticiper comme pour la digue où nous sommes déjà bien avancés avec des études en cours. Mais nous devons nous inscrire dans un projet global pour obtenir les aides de l’État. Nous nous battons tous pour faire avancer La Baule ».
Le Casino, ce n’est plus le jackpot !
L’autorisation d’exploitation des jeux arrivant à échéance à la fin de l’année, le Casino Lucien Barrière, par son directeur, Jean-Louis Arniaud, sollicitait de la municipalité le renouvellement de cette autorisation pour ses différentes tables de jeux et ses 200 machines à sous. Avis favorable bien entendu accordé pour que le Ministère de l’Intérieur puisse délivrer le permis jusqu’en 2017.
Cette délibération a engendré un débat sur l’avenir du Casino et les recettes qu’il génère pour les caisses de la commune, environs 2,5 millions d’euros par an, soit 15 % du montant brut des jeux. « La situation du Casino nous préoccupe en terme de recettes, à cause de l’évolution des mœurs en terme de jeux et l’ouverture à la concurrence des jeux en lignes. Quel est l’avenir des machines à sous ? », s’interroge Yves Métaireau. Une préoccupation partagée sur tous les bancs de l’assemblée municipale. « Nous devons réfléchir dès à présent pour trouver de nouvelles ressources. Il va falloir faire preuve d’imagination. Il ne faut pas tout attendre de l’État, mais nous devons dépendre de nous-mêmes. Je suis pour l’autonomie financière des communes, le pays ne s’en porterait que mieux ! »
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