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Danse urbaine

La MJC de la Baule vient de vivre son premier « battle ».Plus de 200 jeunes ont investi le théâtre pour une joute festive à travers une discipline issue du hip hop, un langage corporel dérivé de la culture rap.

Ce premier battle baulois a pour origine l’association Favela de Saint-Nazaire. Il a vu se mesurer 16 danseurs et danseuses dans des styles très différents. Loin de l’agitation du reste du monde, des ados venus de Saint-Nazaire et de Nantes se sont confrontés aux meilleurs de la centaine de danseurs prenant des cours à la MJC de la Baule.
Autre monde, autre univers généré loin des regards des médias et du commun des mortels ; certains s’empoignent sur le plan politique dans des joutes verbales, ici, elles se traduisent dans des performances physiques. Les danseurs ou « breakers » s’inspirent de nombreuses techniques : house dance, new style, step-up ou krump.

Une réponse non violente

À l’origine, cette danse est une réponse non violente aux colères, haines ou rages que peuvent  éprouver les jeunes. Ces ressentis sont canalisés et se transforment en mouvements corporels. Cette danse rapide est une véritable forme d’expression radicalement différente. Une réponse positive, encore une fois non violente, mais très provocatrice ; ainsi, l’on aperçoit, parfois lors des courtes cessions, des visages exprimant de la rage et de la haine, expressions artistiques du moment traduisant l’histoire évoquée.
Ces danses artistiques trouvent donc leurs apogées dans des battles où les danseurs s’affrontent en  racontant des histoires sans parole à travers des mouvements donnés au corps, une sorte d’agression artistique, un conflit par la danse réglé par des arbitres.
Bien évidemment, à la fin de courtes cessions où se produisent alternativement deux danseurs (euses), ce combat du corps, sans jamais se toucher, cesse immédiatement sous les huées ou les applaudissements du public.
Les meilleurs arrivent à s’exprimer dans un moment de pure création dans une performance acrobatique et gestuelle. Ils peuvent, en quelques instants, créer un personnage qui sera réinventé à chaque joute contre son adversaire minant sa propre version de faits imaginaires ou s’apparentant à une situation vécue ou subite.
La « compétition » bauloise était doublée d’un stage de Ragga Urban complet dès son annonce ; dire l’engouement des jeunes pour ce style d’expression serait un doux euphémisme.

 

Auteur : JRC | 04/12/2011 | 0 commentaire
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