En effet depuis 40 ans environ, des clubs, des écoles de voile et des restaurants exercent leurs activités commerciales sur la plage.
La plupart des exploitants sont des proches connaissances de la commune, certains ont même été élus.
Or, le décret plage pose 2 ou 3 obligations majeures qui sont difficiles à mettre en place.
- Tout d’abord 80% du linéaire de la plage doit être libre de toute occupation, or nous souhaitons garder les tentes et cabines qui sont l’image historique et centenaire de La Baule. Ce qui signifie qu’il conviendrait alors de supprimer 3 ou 4 établissements – qui choisira les malheureuses victimes ? Est-ce moralement acceptable ?
- Quand une ville est délégataire, elle doit utiliser pour attribuer ses sous-traités sur la plage, la procédure de délégation du Service Public dite « Loi Sapin ». Cette procédure est strictement encadrée et requiert en moyenne entre 4 et 6 mois par délégataire à choisir. Une formule plus souple est prévue dans le décret quand c’est une société privée qui est délégataire.
L’Etat a donc effectué un appel à candidature et a choisi VEOLIA, seul candidat, car cette société semble vouloir s’investir dans ce nouveau type d’activités.
Aujourd’hui, nous sommes dans la phase de la consultation en vue de choisir les sous-traitants (pour 20 d’entre eux) et cette phase est prévue jusqu’au 20 juin.
Les termes de la consultation, les plans annexés par lots, l’incertitude pour les encorbellements (domaine de la Ville) et pour l’installation des tentes et cabines posent problème et complexifient à l’extrême la procédure tout en suscitant des incompréhensions, des angoisses et de fausses interprétations comme la « privatisation » qui n’est pas le terme approprié.
L’inquiétude des professionnels est compréhensible, elle s’ajoute à celle de la Ville car personne n’a intérêt à fragiliser encore plus le tissu économique de la commune et donc celui de la plage, un des atouts majeurs de la notoriété touristique de La Baule.
Dans un esprit d’apaisement et de conciliation nécessaire aujourd’hui, la Ville proposera à VEOLIA de constituer une Société d’économie mixte locale (SEML) qui pourrait venir se substituer à la société filiale de VEOLIA pour cette délégation.
Cela permettrait alors à la Ville, à travers cette société, de concourir aux dépenses de gestion, aux investissements et de limiter raisonnablement les hausses de redevances des exploitants, tout en recherchant l’équilibre économique et en réservant à VEOLIA une part d’activité dans laquelle elle souhaite s’investir.
Il faut souhaiter que cette formule qui ménage les intérêts de tous, s’avère acceptable pour VEOLIA et pour les services de l’Etat.
La Ville qui est très concernée par sa vitrine, souhaite donc un partenariat officiel, efficace, concret mais qui soit acceptable et accepté par toutes les parties prenantes à la situation actuelle, car dans une exploitation commerciale cohérente, il ne peut y avoir des gagnants et des perdants.
Nous avons tous intérêt à ce que les tensions et les inquiétudes s’apaisent et c’est ce que nous proposons aujourd’hui.
Yves METAIREAU
Maire de La Baule-Escoublac
Président de cap Atlantique
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