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AG à la MJC

Si la Maison des jeunes et de la culture a redressé la barre financière depuis 2009 ; on relève tout de même lors cette assemblée générale des interrogations sur la pérennité du festival de théâtre et sur le devenir du financement du poste de la directrice.

Seule structure du genre sur la Presqu’île guérandaise et pratiquement le seul lieu d’accueil des jeunes Baulois ; la MJC, c’est un pôle aux multiples activités qui comptent 35 ateliers proposés à tout public, de la salsa à la poterie, en passant par de nouvelles propositions comme l’œnologie et la robotique.
La MJC, c’est aussi un centre de loisirs sans hébergement, des expositions, des conférences, un espace jeune et de la diffusion de spectacles. C’est aussi un lieu convivial et bouillonnant d’activités bien dans l’esprit de la Maison. Paradoxe : on n'a compté que 41 votants lors de l’assemblée générale sur les 1 710 adhérents* !
 

Du devenir du poste de direction

Les comptes sont de nouveau clairs, déclare le président Alain Van Den Brouke avec un résultat positif de 41 818 euros grâce : « à des mesures d’adaptation aux changements de fréquentation et aux conditions d’emploi des personnels ».
Le conseiller municipal Jean-Pierre Girault (membre associé du CA) enchérissant : « La subvention de la ville (197 400 euros) est employée le mieux possible ; les résultats sont là, c’est un travail de bonne gestion ».
Une inquiétude voilée est soulevée pour le poste de la directrice Pascale Duvert, salariée détachée de la Fédération Françaises des MJC, qui pourrait être sur la sellette dès la rentrée prochaine. En effet, cette structure nationale est en procédure de redressement judiciaire avec un passif de 3 millions d’euros ; l’affaire sera jugée en septembre prochain. Même si le président de la MJC déclare : « Nous allons surveiller l’évolution de la situation pour que ses droits soient préservés ». Dans l’attente du jugement à venir, Pascale Duvert ne sait pas trop sur quel pied danser même si des pistes de solutions existent : « Une possible affiliation à la Fédération régionale des MJC, indépendante de la Fédération nationale ou un changement de statut de la structure bauloise pour que j’en devienne une salariée ; ensuite à moi de décider ».
Autre source d’appréhension, les aides de l’État pour les contrats aidés (ASP) vont-elles durer ? Et de s’interroger de la pérennité des postes nécessaires au fonctionnement sans cette subvention (33 378 euros).

Du devenir du festival de théâtre

Longuement défendu sur la forme et sur le fond par l’un administrateurs Alain Audic, ce temps fort de l’année débouche sur un constat simple : la dernière édition (février 2012) a vu un nombre de spectateurs en forte baisse avec une moyenne de 31 personnes par soirée.
On s’interroge donc sur le devenir du festival. Sans doute un manque de communication, « même si la presse fait correctement son travail d’informations », cela ne semble pas suffire. Pourtant le festival, c’est 100 spectacles depuis 12 ans, mais : « Il n’est pas normal que les adhérents ne viennent pas voir les pièces proposées ». Et, puis, il faut faire cesser la rumeur qui dit que le festival coûte de l’argent à la MJC, c’est clair que l’on n'en gagne pas non plus, c’est aussi vrai pour des ateliers qui ont du mal à démarrer ».
La faute aussi à « l’esprit baulois » qui tend à faire se coucher en même temps que le soleil. On entend cette réflexion dans l’auditorium : « C’est pareil pour les rendez-vous d’Atlantia ou les conférences de l’hippodrome de Pornichet ; après 19h30, y’a plus personne, les Baulois ne sortent pas le soir, à part pour aller au restaurant ».
Le conseiller municipal Jean-Pierre Girault remonte au créneau se voulant rassurant : « Le festival doit prendre un virage, il doit être rattaché à l’activité globale de la MJC, ce n’est jamais facile, à nous de nous adapter ». Pour résumer, s’il est sur la sellette, le festival ne semble pas remis en cause, mais comme le dit le président Alain Van den Brouke : « Le public baulois est bien difficile ».

De la gestion du bâtiment

Autre sujet abordé, la suppression de l’aide de la mairie concernant la gestion des locaux. La MJC a dorénavant en charge les frais d’entretien, de réparations et de changements d’équipements. Dans le rapport financier, on s’inquiète : « La municipalité s’engage dans une relation locataire/propriétaire et les services d’entretien (de la Ville) n’interviennent plus. Il faut prévoir 2 000 à 3 000 euros par an, pour l’instant, et nous n’avons pas de nouvelle de cette convention ».
Puis, « Nous avons besoin de ces éléments de gestion, cela est plus avantageux pour la ville que pour nous ».
Du coup, c’est l’adjointe Françoise Hautebourg qui explique la situation ainsi : « C’est un principe général que la Ville a décidé d’appliquer, les associations qui occupent des bâtiments en payent les charges, on se devait aussi de l’appliquer à la MJC ». Françoise Hautebourg affirme que la municipalité restera attentive en cas de difficultés et que la convention en bon et due forme sera mise en place.
Après une réflexion sur les tarifs pratiqués pour les personnes extérieures à la commune, notons des motifs de satisfaction avec la fréquentation à la hausse des ados dûe, notamment à Tremplin +2zic et au roller/park et pour les rencontres de danse aériennes ; le bilan moral est voté à l’unanimité, le financier rencontre quelques abstentions.
Bilan financier conclu par ces mots : « Soyons confiants en l’avenir de la MJC sans être trop optimistes. Restons toujours attentifs et précautionneux ».
* La moitié des adhérents de la MJC sont des mineurs.

Pratique :
http://www.mjclabaule.fr

 

Auteur : JRC | 31/05/2012 | 0 commentaire
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